Survol de l’Histoire du Wushu en Chine.
453-222 av JC : période des royaumes combattants ; les différents politiques se règlent parfois en duels à la lutte entre les chefs !
On trouve des traces de Jiaodi : une lutte avec des cornes de cerfs
221-207 av JC : dynastie Qin (fondateurs de l’empire de Chine) ; période de développement du Xiang pu : Lutte ressemblant au Sumo
206av JC-220 ap JC : dynastie Han : période de joutes et de danses chamaniques
618-907 ap JC :dynastie Tang : examen de sélection des officiers sur la connaissance martiale et le maniement d’armes (influence de l’Art de la Guerre de Sun Tzu)
960-1279 : dynastie Song
1368-1644 : dynastie Ming : grande prolifération d’écoles en quête de prestige : période des combats LeiTai, à l’origine du Sanda; vers la fin de la période, développement littéraire et artistique dans les arts martiaux mélanges avec l’opéra de Pékin.
1644-1911 : Mandchous de la dynastie Qing : apparition de très nombreux styles encore pratiqués de nos jours sectes (lotus blanc etc.) dont le wushu gardera les rites et cérémoniaux et qui mettent au point des styles de wushu pour lutter contre les qing.
En 1727, un arrêté impérial interdit la pratique populaire du wushu.
En 1905 : révolte des boxers menée par la secte du poing de la concorde : execution de nombreux maîtres, disgrâce du wushu.
Il ne tarde cependant pas à revenir :
1909 : fondation del’Institut Jing Wu de Shangaï de maître Huo Yuan Jia
Façon moderne et scientifique d’enseigner en masse le Wushu
1927 : Institut de Zhang Zhi Jiang à Nankin : judo, boxe anglaise, kendo, shaolin, tai chi.
Création de 2 synthèses de wushu baptisées Shaolin Chang Chuan.
Développement du Wushu encouragé par Sun Yat Sen, au pouvoir depuis 1911.
1928 : 1ère competition officielle nationale de wushu, gagnant élu après 3 jours (sans protections, bcp de blessés graves)
1936 : Le Wushu est présent aux JO de Berlin avec une délégation de Nankin.
1946 : Mao combat Tchang Kai Tchek : les universités coulent, les maîtres partent vers Hong Kong ou Taïwan.
1966-1976 : Révolution culturelle : le combat est interdit. Création d’une commission spo rtive du wushu : resinthèse « shaolin » avec mouvements plus gymniques. Nouveaux Taos
Pendant les années 70, réouverture de progressive de Shaolin et reconstitution du patrimoine du wushu.
1978 : apparition du Sanda
Depuis les années 90, retour vers le traditionnel pour ne pas aller vers un art martial trop dansant. Ouverture d’écoles de wushu favorisées.
1990 : XIe Jeux asiatiques : Wushu présent officiellement et création de l’IWF.
CHING LI : salut
ZUO : gauche
YOU : droit
YU BEI SHI / shou bei: en garde
ZHUNBEI SHI : être prêt
DANGXING SHI : être attentif
KONG: attaque
FANG : défense
KAI SHI : commencer
TING SHI : arrêter
ZUO : assis
LiIEN WU : pratiquant de wushu
TSAI FU : tenue d’entraïnement / yifu : uniforme
KWOON : salle d’entraînement
WUDE : vertu martiale
Plus de lexique ?
La danse du lion, même si elle est assez peu connue en France, s’inscrit dans la continuité logique de la pratique martiale. C’est en fait la forme démonstrative choisie d’habitude par les écoles de wushu traditionnel, essentiellement sur Hong Kong et Canton.
La danse du lion est une tradition typique du nouvel an chinois remontant à
L’Antiquité. Elle est ancrée dans le folklore et les légendes chinoises dont
plusieurs relatent l’arrivée du lion en Chine.
Au rythme du tambour, des gongs et des cymbales, les porteurs du lion déguisés
de la tête aux pieds accomplissent des acrobaties devant la foule et les magasins,
destinées à faire fuir les mauvais esprits et apporter bonheur et prospérité pour
l’année à venir, ou pour une naissance, un mariage, ou un déménagement.
Le lion est un animal inconnu en Chine: aucun n’y est répertorié. Il fut apporté
par les ambassadeurs Perses et les marchands de la route de la Soie; très vite,
les nobles furent séduits par la puissance et la beauté de la bête et donc ‘’divinisé’’.
Il existe deux sortes de lions :
Le lion du Sud, le plus coloré, avec une corne sur le nez et un miroir sur le crâne, censé renvoyer les mauvais esprits !
Le lion du Nord possède une fourrure (voir photo en bas de page).
Il existe 3 lions avec chacun une couleur dominante, et un nom : ceux des 3 frères du grand classique de la littérature chinoise : les 3 royaumes ( San Guo Zhi).
Le blanc, c’est Liu Bei, laîné et les plus sage
Le Rouge, c’est Guan Yu (devenu la divinité de la guerre; il est représenté avec une hallebarde)
Le Noir, c’est Zhang Fei, le plus colérique et bagarreur des trois. (c’est celui de notre association !)
Aujourd’hui, dans la danse du lion moderne et acrobatique (il existe des compétitions), les trois lions sont souvent mélangés pour obtenir des couleurs chatoyantes.
La prestation dure entre 10 et 12 minutes sur des poteaux à 3 mètres du sol !
Chaque troupe de danseurs ou école de Kung Fu possède ses propres chorégraphies en rapport avec les particularités du style qu’elle pratique.
Pendant la démonstration, un danseur soulève la tête du lion de ses deux mains. Il peut fermer les yeux du lion, ouvrir la bouche, lui faire bouger les oreilles etc.
La tête est en papier mâché et en rotin. Un autre danseur, le haut du corps
recourbé, représente le corps. Il fait bouger l’arrière train du lion, ce qui amuse le plus les enfants. Le lion peut se gratter l’oreille, rouler, sauter etc.
Le son du tambour guide le lion et les cymbales et les gongs suivent le son du
tambour. Un porteur de drapeau peut être en avant pour faire de la place au
lion dans la foule. Le lion peut être aussi accompagné de clowns, de singes
armés de bâtons et de lionceaux (1 seul porteur).
Les figures sont nombreuses et leur nom poétique ( le guerrier brave le lion, la
Réunion des lions …) et toujours réalisées avec humour. Chaque démo est une fête.
FIGURES DE DANSE DU LION
|